En me recentrant sur mes points forts, j'ai sauvé mon entreprise.
Une véritable révélation et cela a modifié ma vision sur l'entrepreneuriat
En 2008, quand j'ai commencé mon activité sur le web, je n'avais pas de plan très précis, ni même des objectifs à moyen et long terme. Si à cette époque vous m'aviez demandé ce que je ferais en 2022, je vous aurais certainement répondu ; je suis à la retraite et j'en profite un maximum.
Seulement voilà, j'ai mis les doigts dedans et depuis je m'éclate chaque jour de la semaine.
Pourtant, tout n'a pas été aussi simple et qu'il y a eu des périodes galères.
Avant de rentrer, dans le vif du sujet, j'aimerais vous dire qu'a cette époque (2007-2008) je ne savais pas que j'avais un trouble qui pouvait être considéré comme un handicap.
Effectivement, je suis catalogué "Grand Dys" et avoir une entreprise dans laquelle je passe une bonne partie de mon temps à lire et à écrire pourrait être considéré pour beaucoup comme un sacré défi.
Depuis que j'ai appris que je faisais partie de la famille des Dys, j'ai fait des recherches et "savoir qu'en Angleterre, alors que la dyslexie ne touche que 4% de la population, 20% des chefs d’entreprise ont été diagnostiqués comme présentant ce trouble. Aux Etats-Unis, même constat : un entrepreneur sur trois se déclare dyslexique, un taux très supérieur à celui qui prévaut en moyenne dans la population" (retrouverez les sources en bas de cet article).
Vous comprenez maintenant pourquoi quand j'ai décidé de me lancer, je n'ai pas forcément choisi la facilité, mais cela ne date pas de cette époque. Depuis mon enfance, je prends la vie comme un jeu, comme un défi journalier et cale me convient parfaitement.
Pensant à cette époque que je ne serais pas en mesure d'écrire des articles et créer des formations écrites, j'ai décidé d'utiliser la vidéo pour aider les personnes à se lancer sur le web.
De là est née l'entreprise Videotutoriel.
Je n'avais pas vu venir cette première situation.
Jusqu'en 2014-2015 tout allait bien. J'avais trouvé mon rythme de croisière en créant une formation chaque mois.
Puis, soudainement, les ventes ont chuté. Que ça soit les formations existantes ou celles que je créais.
J'ai cherché la raison et j'ai fait appel à plusieurs collègues. Les résultats restaient les mêmes.
Et c'est là qu'un ami entrepreneur m'a expliqué pourquoi il n'achetait plus de formation en ligne.
La raison était très simple et se définissait en un seul et unique mot "YouTube".
Mon ami m'a fait comprendre qu'il devenait de plus en plus simple de trouver des vidéos explicatives sur cette plateforme et cela depuis que YouTube avait modifié son algorithme.
Après plusieurs tests, j'ai vite découvert que oui, presque tout y était et que les entrepreneurs aimaient cette facilité.
Je me suis retrouvé à me confronter à un concurrent un petit peu trop gros pour moi. J'ai donc commencé à changer mon fusil d'épaule.
Et encore moins la deuxième.
Cherchant à développer mon entreprise, j'ai proposé mes services aux entreprises déjà établies sur le marché.
Par le biais de certains de mes clients, j'ai pu accompagner des entreprises dans la numérisation de leur activité.
J'avais plaisir à partager mon savoir auprès des entreprises, surtout que cela se faisait en présentiel. Encore une nouvelle aventure dans laquelle je me trouvais bien.
C'est là qu'un matin, on frappe à ma porte de mon domicile.
"Bonjour, je suis mr X inspecteur des impôts et je viens pour un contrôle de facture". Oops, celle-ci, je ne m'y attendais pas.
La personne, très agréable, m'explique le déroulement et me donne rendez-vous dans ces bureaux trois jours après.
Je ne dirais pas que c'était flippant, mais on a quand même cette impression de ne rien maitriser. Alors, j'ai de suite contacté mon expert-comptable pour faire le point.
Je ne vais pas développer ici les quinze jours qui ont suivi, mais quand le verdict est tombé, j'ai eu reçu un bon coup sûr la tête.
Ce coup se résume par une amende de 25 000 euros et tout cela parce que je n'avais pas établi (d'après le responsable du service administratif) une facture correcte. Dans leur logique, il aurait fallu que je fasse apparaitre la TVA sur la facture même si celle-ci était établie pour un client domicilié en Angleterre.
J'ai pu faire appel et l'amende est passée à 5000 euros, car l'inspecteur qui a suivi mon dossier à estimé que j'étais une personne de bonne fois. En fait ces 5000 euros correspondent à la TVA due et j'ai contacté le client concerné pour savoir s'il était OK pour payer cette TVA et la réponse a été non. Bon, je n'irais plus loin concernant ce gros grain de sable.
Virage à 180° et beaucoup moins de plaisir.
Mon coeur de métier jusqu'en 2015 était de créer des vidéos explicatives sur l'apprentissage des outils qui font gagner du temps aux web entrepreneurs et à ceux qui désiraient se lancer.
Dans les cours, j'apportais 20 % de théorie pour 80 % de pratiques techniques.
A partir de 2015, la demande concernant la connaissance théorique est devenu prioritaire, j'ai donc inversé et je suis passé de 80 % de théorie pour 20 % de pratiques techniques. Mais je vais vous dire que je ne n'éclatais pas.
En fait, c'était beaucoup de blabla et très peu de personnes passaient réellement à l'action.
La motivation n'était plus là.
Une bonne remise en question et surtout bonne une analyse des années 2015 - 2019 pour comprendre que plus de 90 % des web entrepreneurs n'aiment pas analyser leur travail et surtout il ne savent pas comment faire cette analyse.
D'un autre côté, j'adore analyser et rechercher les fuites (surtout dans les entonnoirs de vente), je me suis donc formé dans l'utilisation d'outil comme Google Analytics et autres outils d'analyses.
Là encore même si je m'amusais dans les diverses analyses que j'ai eu la chance de suivre pour des clients, je ne retrouvais pas le plaisir des premières années.
Le confinement est passé par là...
Quand le confinement et le télétravail sont arrivés, les demandes pour accompagner des entreprises ou des entrepreneurs se sont accentuées.
Les entreprises et les conférenciers voulaient apprendre à maitriser les salles de conférences et dans ces demandes il n'y avait pas que le côté technique. Tout le monde voulait un mode d'emploi pour créer des réunions ou des ateliers en ligne dynamiques et réactifs.
C'est là que ma deuxième casquette a surgi.
Mon pêcher mignon, c'est la pédagogie et en ce qui concerne les ateliers en ligne j'ai très vite vu où se situait les plus gros freins.
C'est à partir de cette constatation que j'ai mis en place un programme adaptable pour tout type d'entreprise.
En quatre heures, je pouvais former des personnes à devenir performantes et surtout trouver les bonnes parades pour que les participants y trouvent leurs comptes et en redemande. Oui, vous avez bien lu. Ils en redemandaient.
Cette étape à été une belle révélation.
Cette révélation m'a été énoncée par les clients.
YouTube ne fait pas tout et surtout il ne remplacera jamais une personne unique qui vous explique tout de A à Z sur comment utiliser à 80 % un outil fort utile dans la vie de tous les jours des entreprises et des web entrepreneurs.
Videotutoriel est de retour !
Cette simple révélation m'a permis de remettre en selle le site Videotutoriel. Je me suis retrouvé à créer des tutoriels sur divers outils et surtout des outils dont les entreprises sont demandeuses.
Alors, je peux l'affirmer, les cours explicatifs ne sont pas morts.
Mais il faut être vigilant et proposer à vos clients des cours qui vont leur rendre un réel service. Cela veut dire que vous devez tout faire pour ne pas les perdre avec trop d'informations.
Un cours tutoriel ou explicatif ou didacticiel à une structure bien préscise et celui-ci se doit d'être digeste.
Je m'explique. A chaque étape dans l'utilisation d'un outil, vous devez parler de théorie et ensuite de la pratique.
Mais la plus grosse erreur que je peux voir dans de très nombreux cours, c'est de vouloir en donner trop.
Voici le conseil que je peux vous donner :
Proposez tout d'abord le tronc commun de votre cours. Mais qu'est-ce que le tronc commun ?
C'est tout d'abord la compréhension théorique sur les actions que vos apprenants vont devoir appliquer pour que cela fonctionne. Cette partie doit correspondre à environ 20 à 25 % de votre tronc commun. Les 75 à 80 % restantes devront être consacrées à la pratique. Plus vos apprenants pratiqueront, meilleurs ils seront pour appliquer ce dont je vais vous parler plus bas.
Si je prends l'utilisation d'un constructeur de pages sur WordPress, vous allez parler des sessions, des lignes, de colonnes puis des différents éléments que vous pourrez intégrer.
C'est seulement après ces explications que vous pourrez commencer à expliquer comment intégrer les différents éléments comme du texte, des images, de la vidéo...
Ensuite, il faut comprendre comment paramétrer les différents éléments.
Une fois que vous avez montré toutes ces fonctions, vous pourrez parler de création des différentes pages.
- Comment créer une page de capture performante.
- Comment créer une page de vente attrayante.
- Comment construire un tunnel de vente.
- Ainsi de suite...
En fait, c'est la qualité de votre cours "tronc commun" qui fera la différence.
Car s'il n'est pas bon ou si vos apprenants le zappent parce que cela est trop théorique, vous pouvez être certain que les objectifs que vous avez promis ne seront jamais atteints.
Offrez de la diversité.
Quand vous créez des cours en ligne, on aurait tendance à ne proposer que l'essentiel et c'est très bien, car comme je vous l'ai dit plus haut nous aurions tous tendance à en donner trop.
Alors quand je parle de diversité, je veux parler d'options.
Pour une situation donnée ou pour une action à faire, il n'y a jamais qu'une seule et unique façon de faire.
Vous avez certainement rencontré dans vos différents ateliers ou cours des personnes pour qui vous avez abordé le sujet de manière différente.
Il en va de même pour les tutoriels.
Alors, comment procéder sans que cela devienne trop lourd?
La première façon c'est celle que j'utilise encore et encore. Je veux parler de l'étude de cas.
Rien de mieux pour plonger la personne dans votre univers par le biais d'une personne qui rencontre une ou des difficultés.
Et je pense que vous avez de belles pépites à raconter pour donner confiance à vos apprenants.
La deuxième approche, c'est de vous adresser à vos deux grands types d'apprenants. Il y a ceux et celles qui veulent du "pourquoi/comment" et ceux et celles qui veulent du "en quoi/action".
En fait vous allez répondre de manière claire à ce qu'ils ont besoin de savoir pour réussir.
>>> Pourquoi / comment : Vous devez répondre à cette question "pourquoi devrais-je utiliser votre approche et dites-moi comment je dois m'y prendre. Tant que le pourquoi n'est pas clair, les apprenants n'iront pas plus loin.
>>> En quoi/action : Ici vous allez donner au moins un bénéfice ou un avantage d'utiliser cette approche et ensuite l'inciter à passer à l'action immédiatement. Généralement si votre bénéfice/avantage est puissant, la personne va passer à l'action et importe peu si elle échoue une ou deux fois, elle sait pourquoi elle le fait.
En conclusion
Rien ne sert de vouloir réinventer la roue ou de vouloir suivre la tendance.
Restez dans les clous et dans ce que vous savez faire et cela ne veut pas dire que vous ne devez pas vous former.
Mais faites en sorte de vous former tout en appliquant vos nouvelles connaissances à votre domaine d'activité.
Vous verrez qu'en agissant de la sorte, vous continuerez à aimer ce que vous faites tout en progressant.
Source sur les statistiques : Le temps